Disciplines

Arts martiaux traditionnels chinois pour le développement du corps et du mental
Dans notre école nous proposons plusieurs arts et arts martiaux chinois…
- Style externe communément nommé Kung Fu (Gongfu) ou Wu Shu
- style interne le plus connu, le « Taï chi » (Abréviation de Taï chi Chuan) (Taijiquan)
- style énergétique, connu sous le terme Chi Kung (Qigong)
De plus les arts martiaux traditionnels ci-dessus listés, ont permis de développer des domaines d’étude et de pratique d’autres disciplines plus contemporaines comme le bien être, l’entretien de la santé et la self défense. Mais leur étude est incorporée dans les disciplines traditionnelles.
Dans ce texte nous vous exposerons de façon résumée un historique, la théorie des styles et le programme d’entraînement

Théorie et Histoire : 
Wu Shu et Kung Fu

Art Martiaux ou techniques martiales se traduisent en Chine par les idéogrammes Wu Shu (). L’idéogramme Wu ( ) composé de Zhi () (Arrêter, Cesser, Terminer) et de Ge() (Hallebarde, Lance) peut se traduire par « Arrêter la lance » ou « Cesser le combat » mettant en avant l’idée de stopper le combat.
Le terme  Shu () peut se traduire par « technique, art ». L’art martial en Chine, le Wu Shu est donc un art, une technique défensive, qui implique l’idée de cesser le Combat. Cela amène l’idée que ces techniques furent créées pour stopper toute hostilité et non pour les initier.
De nos jours, et ce depuis le début du XXème siècle, après l’avènement de la République de Chine en 1911, le terme désigne plutôt un type d’activité sportive traditionnelle basée sur des mouvements martiaux mais mettant en avant le côté gymnique et esthétique de l’art martial.
Depuis les années 70, le terme utilisé pour désigner l’art martial chinois, est plutôt, le terme Kung Fu (Gong Fu, 功夫). Kung () peut se traduire par  
«maîtrise », le « perfectionnement » ou la « possession d’un métier », « activité nécessitant une grande énergie pour être maîtrisée » et Fu ()peut se traduire par « temps pour devenir un Homme accompli », impliquant la notion de longueur et de patience .  Kung fu peut donc se traduire par « dépenser de l’énergie et du temps (patience) pour devenir un homme accompli … » dans un domaine ! On peut donc appliquer le terme à différents domaines artistiques ou artisanaux comme la peinture, la cuisine, la musique ou d’autres activités demandant un investissement difficile en temps (patience) et en énergie pour être maîtrisées. On devrait donc utiliser les termes de  « Wu Shu Gong Fu », « maîtrise (par le travail et la patience) des arts martiaux».

Styles Externes et/ou Styles Internes (styles durs et/ou styles doux) ?

Les divers arts martiaux chinois sont divisés en deux grands familles : les styles externes (外家, Wai Jia) et les styles internes (內家; Nei Jia).  De manière succincte, alors que les arts considérés comme externes mettent l’accent sur un travail plutôt physique à travers des mouvements rapides, puissants et durs, les arts internes développent plutôt la décontraction du corps et le travail énergétique (le Qi, ).
Au fur et à mesure des entraînements les styles externes s’adoucissent en s’orientant vers un travail plus souple tandis que les styles internes inversent leur méthode pour aller vers des mouvements de plus en plus rapides. Il est coutumier d’entendre dans les milieux martiaux chinois :
« Les styles externes débutent par le dur pour aller vers le doux tandis que les styles internes commencent pour le doux par arriver au travail dur ».  Styles externes, commencent par  Li () (Force Musculaire) et ensuite Qi (), alors que les styles internes débutent par Qi () et ensuite Li ().
Les styles sont donc classifiés par la manière dont ils émettent ou manifestent le Jin () (Combinaison de Li et Qi) que l’on peut traduire par « manière dont les muscles sont stimulés par l’énergie (Qi, ) pour qu’ils puissent émettre la puissance (Li, ) ». Il est souvent dit que les styles internes sont doux et souples comme un fouet et que les styles externes sont durs comme un bâton et que les styles Internes-Externes (Doux-Dur) sont comme un bambou.
Dans la YMAA,  Il existe un style externe, un style interne-externe, un style interne et plusieurs domaines de travail énergétique :
* Le style du Poing Long de Shaolin (Changquan, 長拳拳) (style dur)
* Le style de la Grue Blanche de Shaolin (Baihequan, 白鶴拳) (style dur/doux)
* Le style du grand faîte suprême (Tajiquan, 太極拳) (style doux)
* des styles de Travail énergétique (santé, martial, etc..) (possède un travail  dur et/ou  doux)


Style Externe et Externe-Interne





Kung Fu


Dans les styles Externes et externes/internes, la YMAA met principalement l’accent sur le style du Poing Long et le style de la Grue Blanche. Notre tradition, respectueuse à l’histoire, fait référence à Shaolin, berceau des arts martiaux …
Shaolin (少林寺) traduit par « Jeune Forêt », est le nom d’un temple bouddhique construit en 495 ap. J. C., où le moine « Bodhidharma » ou « Da Mo » se retira pour enseigner le Bouddhisme « Chan ». Voyant la lamentable condition physique des moines qui passaient leur vie à méditer, il se retira dans une grotte,  pendant plusieurs années, pour revenir avec deux traités écrits : Le  « Yi Ji Jing (易筋經) (Transformation des tendons et des muscles) et le « Xi sui Jing » (洗髓經) (Nettoyage de la moelle et du cerveau). Le premier traité permet de renforcer physiquement le corps tandis que le second traite des méthodes de prolongement de la vie (longévité) et d’illumination spirituelle. Des exercices respiratoires et des mouvements, issus de ces traités, sont considérés comme les mouvements originaux des arts martiaux chinois. Dans nos écrits les termes de Shaolin Gong Fu font référence à cette histoire.

Le poing Long de Shaolin (Shaolin Changquan, 少林寺 長拳拳)
Le style est né de l’école « Central Kuo Su Institute » en Chine. Ecole créée en 1928 lorsque le gouvernement décida de revaloriser l’image du Gong Fu. Le poing long est en fait un style regroupant les principes de plusieurs styles. On y retrouve des séquences de la Mante religieuse (Tang Lang), de la grue (Bai He) et de l’aigle. De là est né un style orienté vers le combat à longue distance. Ce style dynamique se caractérise par des positions longues et une grande utilisation des techniques de jambes (plus d’une vingtaine de coups de pied). Il contient l’étude des positions fondamentales (Ji Ben Bu Fa), l’étude des formes d’entraînement (Ji Ben Lian Shi) comme les 12 « Jambes ressort » (Tan Tui), l’étude des séquences (Quan Tao) avec ou sans armes et l’étude du Combat (San Da ou San Shou).

La Grue Blanche de Shaolin (Shaolin Baihequan, 少林寺 白鶴拳)
C’est un style dit « Doux-Dur » utilisé en courte et moyenne distances qui privilégie l’utilisation des membres supérieurs pour le combat. Il fait partie des cinq styles autrefois pratiqués (527-536 après J.C.) au temple de Shaolin (CHINE). Il se caractérise par des postures courtes, basses et des mouvements des membres supérieurs imitant les ailes de l’oiseau. Les attaques se font avec le poing nommé « œil de Phénix » (poing à une phalange). La grue est, à l’inverse du tigre ou de l’ours, un animal faible, elle utilisera alors la ruse, la puissance « rebondissante » (mouvement de fouet) et les attaques aux points vitaux pour pouvoir se défendre. Le style possède l’étude des positions fondamentales (Ji Ben Bu Fa), l’étude des défense courtes avec ou sans couteau (Fang Shen Fa), l’étude des techniques de luxations ( Qin Na ) et des projections, le maniement des armes (bâton, bâtons courts, trident, etc …) et l’étude énergétique ( Qi Gong ) suite de mouvements permettant le renforcement des tendons/muscles

Programme :

Positions fondamentales (基本步法, Ji Ben Bu Fa)
Ces postures sont élaborées en fonction des différentes stratégies et techniques de combat. Le Poing Long possède dix positions fondamentales et le Poing de la Grue Blanche en possède six, que le pratiquant doit apprendre avant de commencer l’apprentissage d’une quelconque séquence. Les positions fondamentales sont les bases, les fondations dans tout style d’arts martiaux chinois. Ces positions font partie du premier niveau de l’entraînement de Shaolin.


Qin Na (or Chin Na, 擒拿)
L’art du Qin Na (or Chin Na) comporte deux grandes catégories : les saisies et la pression des cavités énergétiques. Les saisies sont utilisées pour maîtriser son adversaire sans le blesser.  La YMAA possède environs cent vingt techniques et les étudiants doivent apprendre un certain nombre de Qin Na par niveau. Des cours et des séminaires de Qin Na sont régulièrement proposés aux étudiants souhaitant devenir des experts dans ce domaine.


Formes de Combat (槃手,  橋手, Pan Shou or Qiao Shou)
Les formes de combat (Mains qui enveloppent ou Mains en pont) sont des séquences d’entraînement composées, de deux ou trois techniques qui permettent aux pratiquants de travailler ensemble tout en utilisant des techniques de combat efficaces. Les formes de combat aident à développer nos réactions naturelles d’attaque ou de défense. La YMAA utilise plusieurs séquences de formes de combat à mains nues ou avec diverses armes. L’étudiant de la YMAA est testé sur de nombreuses formes de combat dans chaque grade.


Formes de mains fondamentales  (基本手法, Ji Ben Shou Fa).
Les formes de main sont les façons de contrôler les mains lorsqu’elles sont utilisées pour frapper. Les formes des mains travaillent également la manière d’atteindre l’adversaire. L’élève étudie aussi comment construire son enracinement, comment manifester du Jin (Puissance Martiale) et comment diriger le Jin vers l’adversaire. Chaque style possède ses propres entraînements spéciaux pour les formes de mains. La YMAA utilise des formes de mains issues des styles du Poing Long et de la Grue Blanche. 


Coup de pieds fondamentaux (基本腿法, Ji Ben Tui Fa).
L’entraînement de la YMAA inclut plus de trente méthodes différentes de coup de pieds, toutes issues des styles du poing long et de la grue blanche. Elles enseignent la manière d’utiliser leurs jambes pour se défendre ou pour attaquer. Dans cet entraînement, le Jin de la frappe des jambes sera aussi abordé.


Séquences d’entraînement fondamentales (基本練習, Ji Ben Lian Shi).
Dès que l’étudiant de la YMAA possède une idée des positions, des formes de mains et des coups de pied, il sera amener à les combiner dans des exercices nommés « Formes d’entraînement ».  La YMAA possède douze Tan Tui (jambes ressorts du style du Poing Long) qui construisent les bases du Poing Long. La YMAA possède aussi treize exercices fondamentaux d’entraînement en Grue Blanche qui mettent l’accent sur les techniques de mains et de déplacements.


Défenses courtes (簡易防身法, Jian Yi Fang Shen Fa).
Les défenses courtes enseignent à l’étudiant de la YMAA la manière de se défendre contre les « attaques de rue ». Il y a dix techniques basiques à main nue listées dans ce programme qui peuvent s’utiliser dans diverses applications. L’étudiant de la YMAA doit les maîtriser pour être testé lors du second grade. Après ces dix techniques, l’élève est encouragé à créer d’autres techniques de défenses courtes pour un entraînement supplémentaire.


Défense contre poignard (匕首防身法, Bi Shou Fang Shen Fa).
Les défenses contre poignard sont destinées à se défendre dans les combats de rue lorsque son agresseur est armé d’un poignard ou d’une arme courte. Il y a dix techniques basiques de défense contre poignard et plusieurs autres techniques avancées que l’étudiant doit obtenir durant cette période d’entraînement. L’élève est encouragé à créer d’autres techniques de défenses contre poignard pour développer ses compétences.


Jin ().
Jin en Chinois désigne la puissance martiale (définit comme Li-Qi ou Puissance musculaire-Qi). Jin prend naissance dans l’énergie interne (Qi), laquelle est utilisée  pour fortement augmenter la puissance musculaire. Dans la YMAA, seuls les pratiquants ayant réussi le second niveau, sont qualifiés pour recevoir l’entraînement des Jin.
Les Sequences (拳套, Quan Tao).
Séquences se nomment également « formes », « routines », ou « katas » dans d’autres arts martiaux. La séquence est normalement une combinaison de plus de quinze techniques basiques de combat. Ces quinze techniques peuvent habituellement donner naissance à trente techniques avancées au moins. Les séquences aident l’étudiant à mémoriser et à maîtriser les techniques du style, transmises de génération en génération. Grâce à leur répétition, l’élève développe des mouvements naturels d’attaque et de défense qu’il peut utiliser dans des situations de combat réelles. Les séquences entraînent la patience, la maîtrise de soi, l’endurance et la puissance de l’étudiant

Les Séquences de Combat (拳套對練, Quan Tao Dui Lian).
Les séquences de combat sont des séquences qui se pratiquent avec un partenaire. Ce type de pratique nous rapproche d’une situation qui ressemble à celle du combat. Cela aide à développer des réactions naturelles, qui sont la clef de l’autodéfense. Dans la YMAA, vous êtes qualifiés dans plusieurs séquences de combat, incluant celles qui utilisent le maniement de plusieurs sortes d’armes.


Combat de Shaolin (散打﹐散手,  San Da or San Shou).
L’entraînement du combat est le travail le plus proche du combat réel avec un ennemi. Des protections du corps sont demandées pour ce type de travail. Le combat de la YMAA est divisé en dix stades, du plus basique entraînement à la réaction au combat total. L’entraînement au combat est un entraînement optionnel dans la YMAA. Seulement les élèves qui sont intéressés par le combat peuvent passer les tests de qualification.


 Style Interne


Dans les styles internes, la YMAA met principalement l’accent sur le Style Yang traditionnel de Taijiquan originaire de Yang, Ban-Hou (楊班候). Mais d’autres styles de Taijiquan, comme les style Chen (陳氏), Wu (吳氏) et Sun (孫氏) sont abordés à travers des séminaires dirigés par des maîtres qualifiés. En plus, la YMAA continuera à inviter des maîtres renommés au quartier général de la YMAA pour y enseigner les trois autres styles internes bien connus qui sont le Xingyiquan (形意拳), le Baguazhang (八卦掌) et le Liu He Ba Fa (六合八法).

Taijiquan (太極拳)

Théorie
Le terme de Taiji apparaît pour la première fois dans un livre « Livre des mutations » ou « Classique des changements » le Yi Jing (易經) écrit pendant la dynastie (1112 – 255 av. J. C.). Taiji peut se traduire par « Grand Ultime » ou par « force capable de générer à partir du Vide (Wu Ji, 無極) les polarités Yin (陰) et Yang (陽) » qui mutuellement se complètent, s’unissent et interagissent. Le taijiquan est donc, l’art martial (technique, stratégie, méthodologie d’entraînement), Quan, (poing, boxe, style) basé sur ce concept.
Le Taijiquan, art de combat, possède comme principe de combat l’utilisation de la douceur contre la dureté et l’exécution de mouvements circulaires pour neutraliser des mouvements linéaires ou rectilignes. Pour atteindre cet objectif, le corps doit être détendu pour obtenir des mouvements fluides et naturels. Le taijiquan met l’accent sur le développement de l’énergie interne (Qi), faisant circuler cette énergie à travers le corps, grâce à la concentration pour supporter les techniques lors des combats. Du fait de des précédentes caractéristiques, le  taijiquan est, de nos jours,  plutôt utilisé, en occident, pour préserver la santé et maintenir un corps jeune.
Le taijiquan a été transmis par diverses familles (comme c’est le cas pour le Style Chen et le Style Yang), mais de nos jours certains maîtres ont également créés leur propre vision de cet art interne (comme c’est le cas pour les styles Wu, Sun,  Wû (Hao), Zhao Bao, etc.)

Programme

Qigong du Taiji (太極氣功)

Taiji Qigong destiné à aider le débutant à sentir et à comprendre le Qi (氣)  ainsi qu’à apprendre la manière d’utiliser sa concentration mentale pour guider le Qi pour qu’il puisse circuler aisément. Pratiquer les exercices de Qi Gong (氣功) du Taiji peut améliorer considérablement la santé.  En outre le Qi Gong du Taiji (太極氣功) est la clé de voûte qui aide les pratiquants de Taiji à utiliser le Yi (意) (i.e., mental raisonnable) pour guider le Qi qui permet de renforcer le corps physique pour atteindre un maximum d’efficacité.


Séquence de Taiji (太極拳套)

Il y a plusieurs différents styles de Taiji (太極). Dans la  YMAA vous apprendrez le style Yang traditionnel Yang de Taijiquan, qui possède 112 (ou 105) postures. Il est admis que le Taijiquan de la YMAA est originaire de Yang, Ban-Hou. Après plusieurs années de pratique, en 1997, la YMAA compléta son entraînement en insérant le style Chen traditionnel dans son programme d’entraînement régulier. Le  Taijiquan style Chen, dans la YMAA, fut transmis par Maître Liang, Shou-Yu (梁守愉). Maître Liang, Shou-Yu appris son style Chen du grand Maître Gu, Liu-Xing (顧留馨).


Poussées de mains stationnaires en Taiji (太極定步推手, Taiji Ding Bu Tui Shou)

L’objectif des poussées de mains du taiji est le même que l’entraînement des séquences dans les styles externes. Cependant le Taijiquan accentue la sensibilité du « toucher » (i.e., l’écoute) (Ting, 聽), comprendre (Dong, 懂), suivre (Sui, 隨), coller (Zhan, 沾), et adhérer (Nian, 黏).
Dans les poussées de mains stationnaires vous devez apprendre les nombreuses techniques fondamentales, telles que les poussées de mains simples et doubles. Celles-ci se composent de Parer (Peng, 掤), Enrouler-tirer vers l’arrière (Lu), Presser (ou comprimer) (Ji, 擠), Appuyer (ou maîtriser par la paume) (An, 按), Cueillir (Cai, 採), Déchirer (ou fendre) (Lie, ), Utiliser le Coude (Zhou, 肘) et Tamponner (Kao, 靠). De plus, d’autres techniques avancées comme les Jin de vriller, de contrôler, d’emprunter, de guider, et de neutraliser sont également développées. Dans l’entraînement des poussées de mains simples sans déplacement, il y a quatre patterns de neutralisation basiques que le débutant se doit d’apprendre.
Dans l’entraînement des poussées de mains doubles, celui-ci contient six différents patterns d’entraînement. Normalement, ces entraînements sont utilisés pour développer chez l’étudiant la maîtrise des quatre Patterns de Jin du taiji qui sont : Peng, Lu, Ji et An.
Une séquence d’entraînement Internationale a été également intégrée dans le programme d’entraînement de la YMAA et se nomme tout simplement « Entraînement de Peng, Lu, Ji, An
» .
Ensuite, l’étudiant doit apprendre les autres quatre derniers patterns de Jin du taiji qui sont Cai, Lie, Zhou, et Kao.
Dans ces deux séquences d’entraînement basiques, l’une a été créée par le Dr Yang et l’autre est internationale. Elles sont communément appelées « Da Lu », « Lu-Ji » ou tout simplement « Cai, Lie, Zhou, et Kao ». La YMAA possède ses propres entraînements traditionnels « Da Lu » même si la séquence d’entraînement internationale est aussi intégrée dans l’entraînement de la YMAA et qui se nomme « l’entraînement de Cai, Lie, Zhou, Kao ».

L’entraînement « enroulement de la Soie » du Symbole de Taiji (太極圈纏手練習, Taiji Quan Chan Shou Lian Xi).

L’entraînement « enroulement de la Soie » du Symbole de Taiji est la fondation des poussées de main et du combat du Taiji. Cet entraînement se compose de deux parties : le Symbole Yang (陽) et le symbole Yin (陰). L’étudiant commencera avec l’entraînement du symbole Yang seul, puis avec un partenaire. Dans un premier temps sans déplacement puis en se déplaçant vers l’avant et vers l’arrière. Après que l’étudiant puisse se déplacer vers l’avant et vers l’arrière, en ayant les yeux fermés, il commencera l’entraînement de la marche en parallèle. A la fin de son entraînement, l’étudiant complètera son entraînement du symbole avec la marche de Baqua (八卦).  Lorsque l’étudiant maîtrisera le côté yang, il devra apprendre le côté Yin en suivant la même progression. Lorsque les deux parties « Yin et Yang » de l’entraînement du symbole  sont maîtrisées, l’étudiant devra être capable de passer de l’une à l’autre des parties avec facilité et de façon fluide et pouvoir les appliquer dans les poussées de mains et dans le combat.

Séquence de combat du Taiji (太極散手推練, Taiji San Shou Tui Lian).

La séquence de combat du taiji est élaborée pour que deux personnes puissent pratiquer ensemble dans une situation qui ressemble au combat réel. L’objectif principal de cet entraînement est d’enseigner à l’étudiant comment se déplacer et comment bouger son corps vers des positions plus avantageuses lors du combat. Naturellement, cela enseigne aussi comment éviter d’être enchaîné dans des positions désavantageuses. L’étudiant doit avoir pratiqué les poussées de mains en position stationnaire dans un premier temps, puis avec l’expérience acquise avec la séquence de combat, il fera en sorte que celles-ci deviennent plus vivantes. 

Poussées de mains en déplacement du Taiji (太極動步推手, Taiji Dong Bu Tui Shou).

Poussées de mains en déplacement du Taiji est l’entraînement nécessaire avant le combat de Taiji. En poussées de mains avec déplacement, l’étudiant doit utiliser les stratégies des pas avec les techniques étudiées en position stationnaire et dans la séquence de combat. L’étudiant, qui atteint le niveau où son adversaire ne peut le piéger et qui peut utiliser habilement ses propres techniques, a complété son entraînement de base pour le combat.

Combat libre du Taiji (太極自由散手對打, Taiji Zi You San Shou Dui Da).

Dans la YMAA, le combat de Taiji à mains nues est un des derniers buts de l’instruction. Dans le combat du taiji, les techniques de frappe naissent à partir de l’attachement et de l’adhésion. Les protections sont nécessaires pour cet entraînement.

Epée du Taiji (太極劍, Taiji Jian).

L’épée du Taiji est utilisée pour entraîner le Qi de l’étudiant à atteindre un plus haut niveau. De ce fait, la théorie de l’épée du taiji est plus profonde que celle du Taiji Quan à mains nues. Les techniques sont aussi plus difficiles à travailler et à maîtriser.

Le collé de l’épée du Taiji (太極劍對練, Taiji Jian Dui Lian).

L’entraînement au collé de l’épée du taiji est similaire à l’entraînement des poussées de mains avec ou sans déplacement du taiji. Il aide l’étudiant à étendre leur sensation interne hors du corps jusqu’à la pointe de l’épée. Cet entraînement est très important pour ceux qui veulent apprendre le combat de l’épée du Taiji.

Le sabre du Taiji (太極刀, Taiji Dao).

Le sabre de Taiji est une autre arme courte qui entraîne les étudiants à devenir experts pour la coordination du corps physique avec le corps énergétique (Qi). Comme l’épée, le sabre de Taiji possède aussi l’entraînement de l’adhésion. 

Le bâton du Taiji (太極棍, Taiji Gun).
Le bâton est la première arme longue en Taiji. Les principes de Sentir (écouter), Suivre, Coller et adhérer restent les clefs de l’entraînement. Le bâton possède aussi l’entraînement de « Rester collé » avec partenaire.

La lance du Taiji (太極槍, Taiji Qiang).

La lance est appelée la reine des armes longues. Elle est considérée comme le plus haut niveau de l’entraînement du Taiji. Dans l’entraînement de la lance de Taiji, les étudiants s’entraînent à étendre leur sensation du Qi et à diriger le Qi vers la pointe de la lance. Cela permet à l’étudiant de sentir (écouter), suivre, coller et adhérer à l’arme de son adversaire. L’entraînement « Rester collé » fait aussi partie de l’entraînement.


Style énergétique

Qigong (Chi kung) (氣功)


Il est possible de choisir un domaine d’étude spécifique en Qigong d’après la liste. Si votre désir est de devenir Instructeur de Qigong de la YMAA, il est nécessaire d’avoir étudié l’ensemble des domaines, à l’exception du groupe 6, qui nécessite une vie entière pour être maîtrisé.

Premier groupe : L’origine du Qigong – La théorie et la signification de Qi (Qigong Ji Chu, 基礎氣功)
Ce niveau est nécessaire pour tout pratiquant intéressé par le Qigong. A travers cette étude, l’étudiant sera en mesure de concevoir un concept clair sur la théorie et les principes du Qigong. Ce groupe est divisé en 3 parties :
A) l’histoire et la théorie
B) Sentir le Qi et correspondre avec un partenaire
C) Mouvements basiques de la colonne vertébrale pour maintenir une bonne santé.

Second groupe : Qigong Médical – Pour soigner et maintenir une bonne santé(Bao Jian Qigong, 保健氣功)

Après avoir compris la théorie et les principes de base, l’étudiant pourra pratiquer facilement, en toute sécurité, l’entraînement du Qigong. Pour cela, le Qigong médical est probablement le meilleur exercice. Ce type de Qigong fut créé par des médecins chinois pour maintenir une bonne santé et soigner les maladies.
Dans ce niveau, nous pouvons choisir trois ensembles d’exercices :
A) les Huit pièces de Brocart
B) Les Jeux des Cinq animaux
C) Le Qigong des Quatre saisons

 Troisième groupe : Qigong Dur – Pour la santé et pour les Arts Martiaux Externes (Ying Qigong, 硬氣功)

Originaire du temple de shaolin, ce type de Qigong met l’accent sur l’aspect Yang de l’entraînement du Qi. Avec ce travail, de nombreux élèves pourront acquérir un niveau d’énergie important pour les entraînements. Dans ce niveau, les notions  théoriques sur le Qigong dur pour le conditionnement du corps seront seulement abordées. Cet entraînement est très bénéfique tant pour les pratiquants d’arts martiaux que pour les personnes possédant un corps physique faible.


 Quatrième groupe : Qigong Doux – Pour la santé et pour les Arts Martiaux Internes (Ruan Qigong, 軟氣功)

La plupart des Qigong doux connus furent inventés grâce aux arts martiaux internes. Les principales raisons furent d’un côté pour augmenter le niveau d’accumulation de Qi et d’un autre côté pour accroître la circulation du Qi pour être utilisé dans les arts martiaux. Hors du fait de ces deux principaux objectifs de renforcement du corps et du mental, ces Qigong doux furent pratiqués finalement pour agir sur la santé et pour le traitement des maladies. Dans ce niveau, seront abordés les pratiques du Taiji Qigong et du Qigong doux de la Grue Blanche. De cette façon, les pratiquants acquerront un concept clair du Qigong doux et possèderont ainsi une base théorique solide qui leur permettra d’apprendre d’autres Qigong doux.

Cinquième groupe : Massages Généraux de Qigong – Pour la santé et pour le bien être (Pu Tong An Mo, 普通按摩)

Les massages de Qigong furent toujours une partie importante de la pratique du Qigong chinois. Avec cet entraînement, en plus de connaître la structure du corps humains, l’élève comprendra la configuration du système énergétique  du corps humain.
Dans ce niveau, l’étudiant apprendra la théorie, les méthodes d’auto massages et le massage d’un partenaire. Avec la pratique et l’expérience acquise par les entraînements, l’élève sera apte à réguler son propre corps et la circulation du Qi sera plus douce et naturelle. De plus, il pourra profiter d’un relâchement physique et d’une satisfaction mentale pendant le massage.


 Sixième groupe : Massages Tui Na, Dian Xue et massage de Qi – Pour la santé (Tui Na, Dian Xue, Qi An Mo, 推拿點穴氣按摩)

Ces massages sont habituellement pratiquées à des fins thérapeutiques. Pour être efficaces, le pratiquant devra déjà posséder des connaissances en acupuncture chinoise. Les massages Tui Na pourront être utilisés pour guérir certaines maladies et traumatismes. Les massages Dian Xue sont, eux, spécialisés dans la guérison de maladies. Finalement les massages Qi se concentrent sur le traitement des déséquilibres du Qi du patient. Le contenu de ces trois types de massage est si profond et étendu, qu’il est impossible de couvrir tous l’entraînement en si peu de temps. Le cours à donc été organisé de manière à ce que, questions et théorie fondamentales, et quelques points clefs soient abordés. De cette manière, cela guidera le pratiquant sur le chemin d’une pratique correcte.


 Septième groupe : La petite et la grande circulation- Qigong de l’Elixir Interne (Nei Dan Qigong, 內丹氣功)

Le sujet de ce niveau conduira le pratiquant de Qigong vers un niveau plus profond. Normalement, de plus de trois années de pratique assidue
est nécessaire pour compléter ce groupe. Pour cette même raison, il est impossible d’accompagner l’élève pas à pas jusqu’à ce qu’il ai terminé l’entraînement. Théoriquement, avec comme objectif de reconstruire la force physique et d’élever l’esprit vers un niveau supérieur et d’illumination, un élève de Qigong doit apprendre, avant tout, comment accumuler le Qi dans le Dan Tian inférieur et aussi à remplir de Qi les vaisseaux, de façon à ce que le Qi soit plus abondant dans le corps. Seulement après ce travail, il possèdera de l’énergie en quantité suffisante pour reconstruire le corps et « alimenter » les cellules du cerveau pour élever l’esprit de vitalité. La petite et la grande circulation sont la base de l’entraînement du changement des muscles/tendons et du nettoyage de la moelle/du cerveau.

 Huitième groupe : Qigong du changement des muscles et des tendons et du nettoyage de la moelle et du cerveau -  pour l’illumination et pour la longévité(Yi Jin Jing, Xi Sui Jing Qigong, 易筋經洗髓經氣功)

Ce Qigong fut inventé par Da Mo (達磨) au monastère bouddhique de Shaolin.
Ce type d’entraînement est une des pratiques les plus avancées du Qigong, utilisé essentiellement pour l’entraînement de l’esprit pour atteindre l’illumination ou l’état de Bouddha. Une des conséquences de cette forme d’entraînement est la longévité du corps. Ce niveau insiste sur la théorie et sur les techniques de pratique. Vu que la pratique est un exercice de longue durée, il est impossible de compléter l’entraînement en 2 ou 3 jours. Ce cours prétend ainsi conduire l’élève vers un entraînement correct.


Philosophie à l'entraînement à la YMAA

Dans les sociétés martiales chinoises, le succès d'un élève n'est pas déterminé par son apparence extérieure ou par sa force ou sa faiblesse mais plutôt par sa façon de penser et sa moralité. Les artistes martiaux chinois ont un dicton qui dit : "Un élève peut passer trois années pour trouver un bon professeur et un professeur 3 ans à tester un élève". Un élève judicieux réalisera qu'il est préférable passer plusieurs années à se chercher un bon professeur plutôt que de perdre son temps à apprendre avec un professeur médiocre. Un bon professeur vous conduira sur la bonne voie et vous aidera à construire de solides fondations pour l'entraînement futur. Un professeur non qualifié, ne pourra vous aider à construire de bonnes fondations mais peut vous faire prendre de mauvaises habitudes. De plus, les bons professeurs vous donneront toujours le bon exemple de part  leur vertu morale et leur spiritualité. Les bons professeurs d'arts martiaux n'enseignent pas uniquement les techniques mais avant tout,  une manière de vivre.
Du point de vue du professeur, il est vraiment difficile de trouver de bons élèves. Lorsqu'ils  débutent leurs études martiales, les élèves sont habituellement enthousiastes, sincères. Ils  acceptent la discipline et respectent les bonnes manières ! Cependant, avec le temps, le professeur voit progressivement ce qu'ils sont réellement dans la vie ! Et, parfois ils sont bien différents de leurs débuts.
C'est à cause de cette raison, qu'habituellement les professeurs observent, testent, au minimum trois années, les élèves avant de leur faire confiance et avant de leur transmettre les secrets de leur style. C'était surtout nécessaire auparavant lorsque les arts martiaux étaient utilisés dans les batailles. Il était nécessaire de garder les techniques de combat secrètes.
La "Moralité Martiale" se dit "WUDE" (武德).
Les professeurs ont longtemps considéré "Wude" comme le critère le plus décisif pour juger les étudiants. De ce fait, ils en ont fait la partie la plus importante de l'entraînement dans les arts martiaux chinois traditionnels. "Wude" comporte deux aspects :





Traditionnellement, seuls les étudiants qui avaient cultivé ces standards de moralité étaient dignes de recevoir l'enseignement. Des deux aspects de la moralité, la plus importante est la moralité de l'action. La raison en est vraiment simple. Cet aspect de la moralité concerne les rapports avec le Maître, avec les autres camarades d'entraînement, avec les autres pratiquants d'arts martiaux et aussi avec les gens en général. Les étudiants qui n'ont pas de morale dans leurs actions ne sont pas dignes de recevoir l'enseignement car on ne peut pas les croire voire même les respecter. De plus, sans moralité de l'action, ils peuvent abuser de leur art et employer leurs habilités à combattre pour blesser des personnes innocentes. Par conséquent, les Maîtres surveilleront attentivement leurs étudiants pendant une longue période jusqu'à ce qu'ils soient certains qu'ils suivent les standards de la moralité de l'action avant de les laisser commencer un entraînement plus sérieux.
La Moralité de l'esprit concerne leur propre quête de soi,  nécessaire pour atteindre le but final. Les Chinois considèrent que nous avons deux formes d'esprit, un " mental émotionnel" (Xin, 心) et un " mental sage, raisonnable " (Yi, 意). Généralement, lorsqu'une personne échoue dans toutes choses, c'est parce que le mental émotionnel domine sa pensée réfléchie, raisonnable. Les cinq éléments de la "moralité de l'Esprit" sont les clés de l'entraînement et conduisent l'élève au stade où le mental sage peut dominer. La quête de soi et la discipline sont les buts de l'entraînement philosophique de la YMAA.